Sinistre échéance. Robert Pruett, 33 ans, condamné à mort pour un meurtre commis à l’âge de 16 ans, doit être exécuté mardi 21 mai dans le Texas. Il devrait être le 500e détenu à subir ce sort depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976 aux Etats-Unis, dans cet Etat dont le couloir de la mort est le plus actif du pays. Les exécutions y sont si rapprochées que, jusqu’au dernier moment, la presse a pu annoncer que d’autres condamnés, Douglas Feldmann, 54 ans, ou John Quintanilla, 36 ans, seraient "le 500e". Le rythme s’est accéléré depuis qu’en 2000 le républicain Rick Perry a succédé à un certain George W. Bush au poste de gouverneur du Texas. En douze ans, 253 exécutions ont eu lieu et M. Perry - dont Amnesty International raille "l’enthousiasme anachronique pour le meurtre d’Etat" - a été réélu à trois reprises.

Caricaturale de l’exploitation politique de la peine de mort, la situation du Texas ne reflète pourtant nullement le paysage américain dans son ensemble. Jamais depuis 1976 le nombre de peines de mort prononcées chaque année n’a été aussi faible : 77 en 2012 contre plus de 300 dans les années 1990.

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