Ensemble contre la peine de mort (ECPM)
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Dans les années 90, lors de la grande famine, le régime a eu très largement recours à la peine de mort afin de maintenir l’ordre et de dissuader tout acte considéré comme subversif, y compris les tentatives de fuite à l’étranger. Il y aurait eu, à l’époque, plus de mille exécutions publiques. Depuis, le gouvernement continue d’utiliser la peine de mort à grande échelle et comme outil de répression. Des individus coupables de soi-disant “crimes économiques” ou de “trahison” sont encore aujourd’hui exécutés. Les autorités ont également défini en des termes très vagues des crimes passibles de la peine de mort ; ce qui leur permet de condamner à mort quiconque considéré comme troublant l’ordre public.
Témoignage
Une des personnes rencontrées par la FIDH a été témoin, à Sunchon City (province de P’yong’an), de l’exécution d’un homme accusé d’avoir coupé des fils électriques afin de les vendre. Cette dernière a été obligée, par le secrétaire du parti travaillant dans son usine, d’assister à l’exécution. Le but : dissuader les autres travailleurs de voler des fils électriques.
“En Corée du Nord, des actes de moindre gravité, qui selon le régime portent atteinte à la légitimité ou à l’idéologie de l’État, y compris au culte de la personnalité en vigueur, peuvent vous conduire devant un peloton d’exécution” a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.
L’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un début 2012 n’a rien changé à la donne. Tout au contraire, deux décrets, adoptés en septembre dernier, ont augmenté le nombre d’infractions passibles de la peine de mort (...)
Voir en ligne : http://www.fidh.org/la-peine-de-mor...